L'homme a commencé très tôt à communiquer par
signes et images. Tout ça est d'ailleurs prouvé par les figures
dessinées sur les murs des Grotte de Lascaux et les rouleaux de
papyrus égyptiens. Le christianisme a aussi beaucoup utilisé les images
afin de représenter les scènes religieuses sur les vitraux, et etc.
L'invention de l'imprimerie par Gutimberg, à la fin du XVe siècle, fit
que les dessins et le texte se firent plus accessibles, plus populaires.
Mais si on veut être axé sur les débuts de la bande dessinée comme
telle, on doit se pencher sur les gravures réalistes de William Hogarth
(1697-1764), les productions d'Épinal et l'invention de la lithographie.
La première personne à ouvrir la voie de la bande
dessinée telle qu'on la connait aujourd'hui fut un Suisse nommé Rodolphe
Töppfer. Celui-ci eut la brillante idée d'associer le dessin et le
texte (à noter que le texte n’était pas encore écrit dans des bulles,
mais bien seulement en bas des images) et le représenta bien dans son
premier ouvrage édité, Histoire de M. Jabot, parut en 1833. Bientôt,
Töppfer est rejoint par d'autres artistes, surtout des Français. Les
revues commencent à faire de la place pour ce qu'ils appellent les
"histoires illustrées". Plusieurs périodiques apparaissent, aidant
ainsi la popularité de ces nouveaux divertissements.
Les premiers pas (de 1895 à 1908)
Dès la fin du XIXe siècle, les récits imagés se
multiplient. On en retrouve maintenant mondialement: en Amérique du
Sud, aux États-Unis... La plupart des bandes dessinées se retrouvent
dans les parutions du dimanche des grands quotidiens, comme le Sunday
Examiner et le New York World.
Ces illustrations sont humoristiques et les
premières à paraître dans ces journaux respectifs furent Little Bears
and Tigers de James Guilford et At the Circus in Hogan's Alley
(rebaptisé the Yellow Kid) de Richard Felton Outcault. Outcault fut
l'un des principaux inventeurs de la bande dessinée actuelle. Il
introduit les phylactères, utilisait les mêmes personnages, découpait
ses illustrations en vignettes, un peu comme les dessinateurs
d'aujourd'hui. La plus vielle série est celle de Rudolph Dirks
intitulée The Katzenjammer Kids, connue en France sous le nom de Pim,
Pam, Poum, commencée en 1897 et qui continue de paraître encore
aujourd'hui!!! (donc plus de 100 ans).
En 1900, deux tendances vont se former en France.
La première est pour le public populaire et propose des périodiques
comme L’Illustré (1904), le Petit Illustré (1906) ou l’American Illustré
(1907). La deuxième sera pour les bourgeois, avec des revues telles que
les Belles Images (1904), la Semaine de Suzette (1905) ou l’Écho de
Noël (1906). Il faut dire que, contrairement à celles faites aux
États-Unis, ces revues sont toujours publiées avec le texte sous
l’image. |