Vous rêvez d'aventure? De grands espaces? Quoi de plus palpitant
qu'une randonnée de cinq jours de trekking sur le circuit Santa Cruz au
pied des grands glaciers andins! J'y suis allée sur deux semaines. Je
suis revenue, mais pas tout à fait. Pourquoi? Je pense que mon âme est
resté accrochée au flanc d'un superbe glacier, l'Alpamayo, la pyramide
de glace la plus belle au monde, dit-on. Et ma foi, c'est vrai! Je vous
livre ici quelques propos sur mon voyage dans le but exprès de vous
triturer l'âme, vous incitant à vivre une telle expérience! Des
renseignements d'ordre pratique seront ajoutés au fil de mon récit.
Nous étions quatre voyageurs dont l'un, notre chef d'expédition,
connaissait la langue espagnole et avait déjà une connaissance du
terrain. Nous y sommes allés par nos propres moyens sans l'aide d'aucune
agence touristique.
Nous nous sommes envolés de Montréal (Québec) avec escale à Atlanta
aux USA, pour reprendre l'envol vers Lima, la capitale du Pérou. De
Montréal à Lima, on compte environ 9h30 de vol, excluant l'attente lors
de l'escale.
Dès la descente d'avion à Lima à 04:05, on passe les douanes sans
problème, et on sort de l'aéroport. Et là est le premier choc ! Une
foule de taxis vous attend, et c'est à qui vous emmènera. Mais
attention, il faut discuter du prix en $ soles (monnaie du pays) avant
de monter dans la voiture, car les taximètres sont inexistants au Pérou.
Le prix marchandé au départ ne sera pas discuté rendu à destination. Ce
qui m'a étonnée, ce sont les grandes distances parcourues à si peu de
frais. À croire que les taxis roulent à l'eau de source!
En sortant de l'aéroport, un taxi nous conduira jusqu'au terminus pour
prendre un bus qui nous emmènera dans la ville de Huaraz. Le chauffeur
de taxi nous conduit au terminus d'un gros transporteur terrestre, sauf
que..... il n'y avait plus aucune place de disponible. On demande au
chauffeur de nous conduire à un autre terminus. Vite vite... on remet
les sacs à dos lourds dans le coffre et en route vers l'autre terminus.
Achat des billets, enregistrement des bagages, et on attend le bus.
Voilà que le bus arrive. On nous dit d'attendre pour passer la porte.
Un autre dit de passer. Alors j'ai failli assommer un Péruvien en
ouvrant une porte quand un autre me disait de ne pas passer cette porte.
J'ai laissé aller la porte, et OUPS! elle est allée se répercuter sur
ce pauvre type qui était derrière, que je n'avais pas vu. Bon, ça fait
partie des apprentissages sur les us et coutumes du pays, me suis-je
dit.
Nous devions aller à Huaraz. Ce que c'était long comme trajet. D'abord
sur la route transcontinentale à deux voies, ensuite on pique vers
l'Est sur la route des montagnes, et on monte, mais ce qu'on monte !
Puis le bus s'arrête quelques minutes pour les besoins des voyageurs,
comme se désaltérer, manger, et l'autre besoin, naturellement....
On repart vers Huaraz pour enfin arriver dans la capitale régionale de
Ankash, au pied de la Cordillera Blanca. Huaraz sera notre pied à terre
durant 10 jours, sauf les 5 jours de trekking à camper sous la tente.
Notre chambre d'hôtel avait été réservée avant notre départ. Un hôtel
modeste, avec lit propre, w-c douche, nous y attend. Étant tous les
quatres des internautes avec l'envie de communiquer avec nos amis à
l'extérieur du Pérou, quoi de mieux qu'une place Internet à l'étage même
de notre hôtel, comprenant une douzaine d'ordinateurs d'une puissance à
faire rougir ceux du Nord, branchement à 3$ soles l'heure ou 0,75$ US.
Soit dit en passant que la monnaie qui a cours au Pérou est le SOLE,
de même que les $ US ou chèque de voyage US qu'on échange pour des
SOLES. Puisqu'on parle monnaie, le billet marchandé Montréal-Lima a
coûté 750$ canadiens, incluant l'assurances-voyage. Le coût de la vie
étant tellement bas au Pérou, on vit très bien sur deux semaines avec
300$ US maximum, ce qui inclus transports terrestres, repas.
hébergement, entrées payantes, et autres achats personnels. Sans m'être
privée, il m'est resté 50$ US en poche.
Huaraz est situé à 3,091 m d'altitude au-dessus du niveau de la mer.
La circuit Santa Cruz que nous allons faire se situe à son plus haut à
4750 m d'altitude. À ces altitudes, dans l'air raréfié, le métabolisme
du corps subit des transformations. Il faut donc s'acclimater. Le soir
de notre arrivée à Huaraz, nous avons déambulé dans la ville grouillante
de vendeurs ambulants, de l'adulte à l'enfant. Nous sommes allés dans
un resto, non sans les avertissements du chef de l'expédition. "On ne
saute pas sur les mets péruviens en arrivant, surtout à la veille d'un
trekking de 5 jours". Après le dîner, retour à l'hôtel pour un sommeil
réparateur. |